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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/878

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DE HENRI IV. 861 seings par ce pretexte, me rendre autant odieux qu’ils veulent faire leur cause plausible et agreable à la veue du monde. J’en ay parlé cœur ouvert au dict nonce,. pour luy faire comprendre et apprehen- ‘ I der les accidens d’une rupture que je prevois s’approcher, si les dicts Fspagnolz continuent de proceder avec moy comme ils ont faict de- puis quelque temps. ll a faictjnstance que je luy propose des expe- diens pour terminer le ditterend de Cleves par voie amiable. Je luy ay respondu que _j’entendrois volontiers à l’0uverture qui m'en seroit faicte, mais que de les mettre en avant de moy-mesmes, qu’il y alloit du mien et ue "estois eloi né de ceste resolution- ourveu ue mes J È = am s uissent ma1nten1r ce u1 leur a artlent, ’escoutero1s les Y P (I P J . moyens qui en se1‘o1ent proposez, mais que sans cela toutes ouver- tures seroient inlructueusement presentées. i Ce endant ne vous en a és ar delà en aucune ouverture our le P prince de Condé, que Je nien SOIS premierement adverty, ou que nly recognoissiés grande apparence de pouvoir reussir a 1non honneur et — contentement. Car j’estime que, sur ces occasions, possible voudra—t-on vous en repaistre et amuser, pour me divertir de pourveoir et cercher d’autres remedes ui conviennent à ma di nité. Faites- donc consi- " _ I È Y deration. ‘ Vous aves bien faict d’honorer l'arrivée du cardinal de Mantouel et — de lu conürmer l’asseurance de ma bonne volonté. J’a esté bien- Y ayse de sçavoir ce qu’il vous a declaré sur cela de son aflection, la- quelle vous devés mettre peine d’entretenir et cultiver, pour le bien ` ' Ferdinand de Gonzague était le se- après un règne de dix mois, et ne laissant . cond fils de -Vincent IV, duc de Mantoue, qu’une fille, le cardinal de Mantoue ré- et d’Eléonore de Médicis, sœur aînée de claina la tutèle de sa nièce, tout en >re- 1 la reine de France. Il était né le 2l ; mai nantlui-même le titre de duc de Mantoue, 1587. Promu au cardinalat en 1607, il [init par régner seul, à l’exclusion de la avait pris rang dans le sacré collège avec jeune princesse, remit au Pape son cha- le titre de Sainte-Marie in Dominica, rem- peau de cardinal en 1615, se maria en placé plus lard par celui de Sainle Marie 1617 avec Catherine de Médicis`, fille de in porlicu, Francois III, son frère aîné, Ferdinand I", grand-duc de Toscane, et duc de Mantoue, étant niort en 1612, mourut le ng octobre 1626.