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avaient péri en cherchant à fuir ; leur salut dépendait de leur résignation.

Chacun traversait Royat au milieu des pleurs, et des ruines de toute espèce. La charité fut grande, mais le malheur la dépassait encore. Nous avons tous donné pour soulager une si grande infortune, et vous qui peut-être lirez ces lignes sur les lieux mêmes qui les ont inspirées, croyez à leur vérité, et si quelque malheureux vient implorer votre bonté, ne le repoussez pas, car le secours qu’il vous demande, il en a besoin, et le plaisir de faire le bien vous l’aurait fait doubler, si vous aviez été témoin de ce triste spectacle.

En face des grottes, s’élève une petite montagne toute couverte de châtaigniers, de noyers, de cerisiers nains, et sur laquelle on cultive aussi la vigne ; c’est le puy de Châteix. Nous l’avions visité avant de descendre aux grottes. En descendant de Fontanat, nous avions atteint ce monticule, et avant d’y parvenir, nous avions remarqué les traces d’un aquéduc qui commence le long de la côte de Villars et qui continue jusqu’au puy de Châteix. Il est creusé dans le granite à une profondeur de huit à neuf pouces ; il est large d’un pied environ, et placé à la surface du sol. Cet aquéduc fut fait au commencement du sixième siècle, et ses