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panchant sur les pentes arides de la vallée de Villars, contribuèrent à y développer les belles prairies qui les couvrent aujourd’hui.

À mi-côte de ce monticule, et du côté du moulin de l’hospice, qui semble fermer dans cet endroit la vallée de Royat, on rencontre dans une argile jaunâtre des grains de blé, de seigle, des pois, des haricots, etc., qui sont charbonnés et souvent mélangés avec des morceaux de charbon de bois. Le nom de greniers de César, dont on fait honneur à cette localité, ne manque pas d’y attirer une foule de curieux qui y ramassent quelques grains ou qui en achètent aux enfans du village. La position des lieux fait présumer que ces grains appartenaient à la forteresse qui était construite au sommet ; que les greniers qui les contenaient furent incendiés, et que les grains brûlés, entraînés par les pluies, peuvent aujourd’hui prouver, non la présence de César, mais celle de Pépin et de ses guerres sanglantes avec le duc d’Aquitaine.

L’histoire seule a conservé le souvenir de cette forteresse, ses ruines mêmes n’existent plus ; et si le sommet de Châteix n’offre plus rien à l’antiquaire, il présente du moins un point de vue magnifique. Le village de Royat est tout entier à vos pieds, et ses maisons res-