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serrées dans une gorge étroite, ombragées par de vieux châtaigniers, cachent ; presque partout les moulins et les chutes d’eau, dont le bruit vient frapper votre oreille. De là, on suit le cours de cette lave qui, descendant de Fontanat, est venue s’arrêter au pied de Chàteix, et au milieu de laquelle le ruisseau s’est creusé un profond ravin. Partout des bouquets d’arbres cachent les précipices, et laissent quelquefois entrevoir les eaux sous leur feuillage ; ailleurs, ils contrastent avec l’aridité de la lave, dont les blocs amoncelés s’élèvent encore au-dessus d’eux. Enfin, Clermont, la Limagne et tous les monticules dont elle est couverte, s’abaissent à mesure qu’ils s’éloignent, et se confondent à l’horizon.

Si celui qui contemple ce paysage, aime à se rendre compte des révolutions qu’a éprouvées notre globe, il ne quittera pas Châteix sans jeter un coup d’œil sur sa structure.

Placé sur le bord de la Limagne, son pied était autrefois caché sous les eaux du lac, et sa partie supérieure, adossée aux montagnes granitiques, dominait la surface du Léman d’Auvergne. On peut, en effet, en partant du point où Châteix tient aux autres montagnes, et en descendant jusque dans la plaine, connaître la nature des bords du bassin de la Li-