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magne. Au granité à gros grains succèdent dès grès qui paraissent cristallisés, et qui passent, par nuances insensibles, au granite auquel ils sont adossés. C’est à ces grès que M. Brongniart a donné le nom d’arkoses. Ils sont très-variés sur la montagne de Châteix ; tantôt très-compacts, tantôt plus friables, ils sont riches en felspath, et présentent parfois l’apparence de porphyres terreux. Un filon puissant vient affleurer et former le sommet du puy. Il est composé de fragmens de ce même grès, liés par un ciment d’oxide de fer et de chaux carbonatée (i). Nous y vîmes des veines de sulfate baryte en cristaux très-réguliers et d’une teinté jaunâtre. Enfin, en descendant, les grès deviennent plus terreux ; quelques couches ne paraissent plus que des sables agglutinés. Si on descend vers Chamalières, on trouve une portion de ces grès pénétrée de bitume, et enfin, quand on arrive dans la plaine, ils sont recouverts par des marnes calcaires qui furent déposées par les eaux de la Limagne. Ainsi Châteix offre la série des dépôts qui se sont successivement recouverts en s’adossant tou-

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  1. A peu près dans la direction de ce filon, et à environ 600 pas au midi du village, on voit dans un ravin appelé la Mine, un filon assez puissant de sufalte de baryte blanc contenant des indices de galène à moyennes facettes.