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à sentir, même pendant les chaleurs de l’été, indique que déjà on est arrivé au-dessus de la plaine. Effectivement la pente s’adoucit ; on voit à sa droite une colonnade de basalte que l’on exploite pour entretenir la route ; elle fait partie d’un plateau assez étendu et de même nature, sur lequel on se trouve, et que traverse la chaussée. Quand la pluie a entraîné la poussière qui la couvre, on voit, au milieu même de la route, de grosses masses de péridot, qui sont enchâssées dans le basalte. Cette roche se prolonge de l’autre côté, et forme un escarpement à pic, une espèce de promontoire qui se trouve à sept cents mètres d’élévation, et que l’on aperçoit distinctement de Clermont, où on le nomme Cap de Prudelles. C’est de là principalement qu’on peut admirer le beau spectacle de la Limagne avec la ville de Clermont qui en forme le premier plan. De là on aperçoit la continuité des plateaux de basalte qui correspondent à celui sur lequel on se trouve. Tels sont, à droite, ceux de Charade et de Gergovia ; et à gauche, ceux des Côtes et de Chanturgues. La Limagne se déroule dans toute son étendue ; l’Allier paraît d’espace en espace au milieu des moissons et des arbres de toute espèce qui couvrent cette belle plaine. Les grandes routes, bordées de noyers, se