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sons de houx et de coudrier, et couvre le sol jusqu’au sommet du petit puy de Dôme.

Lorsqu’on en a atteint la partie supérieure, on a fait plus de la moitié du chemin nécessaire pour gravir le grand puy de Dôme. On est alors sur un terrain inégal et couvert d’éminences arrondies que l’on aperçoit mieux quand on est un peu plus élevé. La pelouse est souvent remplacée par des tas de scories qui indiquent l’approche d’une bouche ignivome, et déjà nous avions aperçu sur les flancs, des ravins creusés dans des sables et des pouzzolanes semblables à ceux que lancent de nos jours les volcans en activité. Nous reconnûmes bientôt que toutes ces inégalités sont dues à des matières qui sont sorties avec violence d’un centre commun, et qui se sont accumulées autour de leur foyer. Celui-ci est resté intact ; il a conservé sa forme et ses dimensions ; c’est un joli cratère, dont les flancs sont couverts de verdure, et dans lequel on peut descendre avec facilité.

On lui donne, dans le pays, le nom de Nid de la Poule ; il a quatre-vingt-neuf mètres de profondeur, et trente-cinq seulement sur son bord méridional. La montagne sur laquelle il se trouve a douze cent soixante-huit mètres d’élévation au-dessus du niveau de la mer ; c’est une énorme masse de scories qui