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des morceaux de porphyre qui viennent évidemment des monts Dores. Il n’en est pas moins singulier, dit Ramond[1], qu’on ait cherché si loin des pierres, quand on en avait si près ; et l’on ne sait comment expliquer une pareille bizarrerie, si l’on ne suppose qu’en imaginant de construire un édifice religieux sur une cime de pénible accès, on a fait entrer le transport des matériaux dans les mérites de l’entreprise.

Un peu au-dessous se trouve une petite plaine que nous avions déjà traversée en montant, mais à laquelle nous avions fait peu d’attention, parce que nous étions pressés d’arriver au point culminant. Dans les beaux jours des mois de juin et juillet, un grand nombre de papillons voltigent sur cette partie de la montagne, et plus rassurés que dans la plaine, ils se laissent approcher d’assez près. Lorsqu’on a été favorisé par un temps calme, assez rare dans les montagnes d’Auvergne, c’est avec regret que l’on quitte cette petite plaine. On la trouve bordée de rochers du côté du sud ; elle est le point de départ d’un assez grand nombre de ravins, dont plusieurs ont leurs versans

  1. Nivellement barométrique des monts Dores et des monts Dômes, page 85.