ne pouvait pas faire varier les faits existans, on changeait au moins les causes qui les avaient produits.
La théorie de la formation du puy de Dôme en était à ce point, lorsqu’en 1788 parut l’ouvrage de M. le comte de Montlosier[1] ; il renfermait de nouvelles idées sur la formation de cette montagne. Une connaissance approfondie du pays qu’il décrivait fit bientôt reconnaître à cet observateur plusieurs montagnes de même nature que le puy de Dôme ; tels sont les puys de Clierzou, de Sarcoui, de Chopine, et le petit Suchet. L’analogie de forme que présentent ces masses et celle du puy de Dôme, rendaient probable l’idée d’une origine commune, en même temps qu’elle repoussait la préexistence de roches primitives qui auraient été chauffées ou altérées par les feux volcaniques. On voit, dit l’homme célèbre que nous venons de citer, que tous ces puys de même nature « n’ont été que l’effet d’une éruption pulvérulente, dont les matières, retombant de toutes parts dans leur propre foyer, ont dû nécessairement s’épancher en tout sens, et affecter une configuration sphérique[2]. »