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res fleurs de l’anémone des bois ; leurs pétales blancs teints de rose à leur extrémité restent encore long-temps appliqués sur leur faisceau d’étamines. La fumeterre bulbeuse, et l’ysopyrum thalictroides ; se montrent ensemble à la base de la montagne ; leur feuillage se ressemble un peu, et leurs fleurs délicates, portées sur des pédoncules flexibles, luttent contre les tempêtes et les écirs qui n’ont pas encore abandonné ces régions montagneuses. La scille à deux feuilles ouvre alors ses fleurs d’un bleu d’azur, et sans quitter le nord de la montagne, elle arrive jusqu’au sommet. Une herbe longue et couchée par le poids des neiges qui viennent de fondre, cache les jeunes pousses d’une foule de plantes qui vont bientôt la faire disparaître sous leur feuillage. Les noisetiers, qui dans la plaine ont épanoui leurs fleurs dès le mois de février, en ont encore à la fin du mois de mai ; mais alors la végétation part tout d’un coup, les buissons se couvrent de feuilles, les églantiers fleurissent, les graminées étalent leurs panicules qu’un vent d’ouest tient ordinairement fléchies du côté de la Limagne. De grandes luzules, la pulmonaire à feuilles étroites, la mercuriale vivace, couvrent les pentes les plus voisines du sommet, et le narcisse jaune, dispersé çà et là, vient y mêler ses fleurs tar-