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dives. Un peu plus tard, l’alchimille des Alpes décore une partie de la montagne de ses feuilles argentées ; les orchis, les vaccinium, les arbutus, disparaissent sous les feuilles de grandes plantes qui commencent à se développer, et dans le mois de juillet la végétation a acquis tout son luxe. Il est impossible alors de faire un pas sans rencontrer des plantes remarquables. La grande gentiane est la plus commune ; elle commence à la base et ne cesse qu’auprès du sommet ; elle est accompagnée des belles ancolies dont le bleu contraste si agréablement avec le jaune de ses fleurs : le doronicum austriacum, le lys martagon, l’angélique sauvage, sont dispersés sur les pentes du levant et du nord ; le cacalia petasites, qui ne se retrouve plus qu’au mont Dore, cache les ravins de ses larges feuilles, et se couvre de fleurs rouges, aux aspects du nord et du couchant. Partout on rencontre des pensées ; mais c’est surtout sur le grand plateau du sommet qu’elles offrent le plus de variétés ; elles admettent tous les mélanges de jaune, de violet et de blanc, et perdent bientôt dans les jardins ces teintes variées qu’elles prennent au sommet du puy de Dôme. L’arnica des montagnes, les chrysanthèmes, la pédiculaire feuillée, qui prend ici un plus grand accroissement que dans les