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Alpes ; le méum aux feuilles découpées, le serpolet à odeur de citron, des œillets odorans, un aconite à fleurs jaunes, et l’athamantha libcinotis, font partie de la végétation de cette plaine. Ces espèces croissent encore sur les rochers du sud avec les téléphium à larges feuilles, et le géranium sanguin, qui s’élève ici à une grande hauteur. Le sommet du puy de Dôme présente alors un aspect remarquable ; des plantes qui croissent habituellement sur le bord des ruisseaux, dans les prairies humides, viennent se mêler aux plantes alpines, et partager ce petit espace où toutes les espèces de la montagne, soit de la base, soit de ses flancs, semblent avoir des représentans. La gentiane s’y rencontre encore avec la scabieuse des champs et l’alchimille des Alpes ; le myosotis des marais mêle ses fleurs bleues à celles des phyteuma et des chrysanthèmes ; le botrychium lunaria se cache dans l’herbe avec l’orchis vert, sous les feuilles de la berce branchursine ou de la gesse des marais.

L’oseille sauvage, le trèfle des prés, l’euphraise officinale, la potentille dorée, la bistorte le caille-lait jaune et quelques campanules viennent encore compliquer cette singulière réunion de végétaux qui succède aux éiégans trollius, à l’astrantia major, à la saxi-