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Dôme. Bien peu de libellules, et l’ascalaphe, plus rare encore, viennent se mêler aux tipules et aux ichneumons, dont le nombre ne le cède pas toujours à celui des coccinelles.

Les fleurs sont couvertes d’abeilles et de bourdons ; on y voit souvent la guêpe commune et une autre espèce qui fixe son nid après les rochers ou sur les branches sèches des genêts qui se trouvent au pied de la montagne.

Le chrysis enflammé voltige de fleur en fleur, plus brillant que les autres hyménoptères, il est aussi plus rare. Ce sont les diptères qui sont les plus nombreux ; outre les tipules que nous avons déjà cités, on rencontre dans le genre mouche une variété infinie ; il en est surtout une très-petite espèce presqu’entièrement noire, qui couvre sur la montagne des espaces assez grands. Elle se rassemble de préférence sur les rochers et sur les mousses qui les recouvrent, et elles forment, lorsqu’on en approche tout-à-coup, un nuage si épais, qu’on est obligé de fermer les yeux jusqu’à ce qu’elles se soient éloignées.

Au milieu de tous ces insectes, on voit souvent voltiger des papillons ; mais ils préfèrent à la partie élevée, presque toujours battue par les vents, la lisière des bois qui peuvent leur