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servir d’abri. On y voit l’apollon et quelques polyomates, parmi lesquels on distingue l’arion, le chryseis, le gordius et celui de la ronce. Dans les beaux jours, ces polyomates, excepté l’arion, montent jusque sur la plaine, couverte de fleurs, qui termine la montagne. On y rencontre aussi plusieurs espèces de satyres aux ailes foncées, la piéride gazée, le beau machaon, la belle dame, l’argine aglaée, offrant quelquefois des variétés, et la petite tortue qui parait surtout à la floraison des scabieuses, et dont les couleurs sont bien plus vives que dans les jardins et les prairies. Les petites espèces y sont assez communes ; on y distingue le ptérophore pentadactyle et quelques teignes rouleuses. Les nocturnes cependant sont moins communs que les diurnes, et moins rares que les crépusculaires. Le petit paon remplace le grand ; le bombix du chêne et celui de la ronce, l’écaille du plantain et sa variété hospita, l’écaille fermière, et même l’hébé, tombent quelquefois dans le filet du chasseur.

Cette abondance d’insectes, et surtout de diptères, a déterminé un grand nombre d’araignées à se fixer au puy de Dôme. Celles qui appartiennent à la section des tendeuses, et que l’on connaît vulgairement sous le nom d’araignées de jardin, sont les moins com-