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latérale du petit puy de Dôme. Nous y rencontrâmes des scories très-fraîches, qui composent à elles seules toute la saillie que le chuquet fait au-dessus du sol. Ces scories contiennent du pyroxène, et adhèrent quelquefois à des fragmens de granité, dont la surface a été entièrement fondue ou vitrifiée par l’intensité de la chaleur. Ces morceaux de granitée qui ont évidemment été lancés par ce petit volcan, sont communs autour de lui ; ils sont plus tendres que la même roche, quand elle n’a pas subi d’altération, et le mica qu’ils renferment présente une couleur bronzée due au violent coup de feu qui a arraché ces masses au terrain primitif qui fait la base de toute la plaine. Aucune apparence de cratère ne rappelle cette petite éruption ; mais les traces du feu volcanique sont encore si fraîches qu’on ne peut les méconnaître[1]

  1. Outre le Chuquet-Genestoux, on voit encore au pied du puy de Dôme plusieurs points d’éruption très-remarquables. Quelques courans de lave se sont fait jour tout autour de cette lourde masse, qui s’est opposée à leur émission en un seul point. Dans certains endroits on distingue très-bien l’origine de ces laves, aux petits boutons scorifiés, qui sont placés en tête des courans ; mais, en d’autres lieux, il est très-difficile de rattacher les coulées morcelées qui couvrent la plaine qui s’étend de la base du puy de Dôme à Prudelles d’un côté et à Laschamps de l’autre. En étudiant celle plaine avec soin} on y voit une série d’éruptions successives, dont