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plus ancien de tous : il était entier, sous l’empire de Dèce, en 250, et déchargeait à Clermont tout le ruisseau d’Estoupat (c’était le lac de Servières), qui coule vers Orcival. L’aquéduc commence dans le pré Lecomte, et continue jusqu’à Fontanat, dont la source n’est que l’écoulement de l’ancien aquéduc qui s’est rompu en cet endroit. L’on observe encore ses vestiges depuis Fontanat jusqu’à Clermont. Il ne reste plus d’ouvrage de cette nature qui fût plus magnifique. Il n’était pas porté sur des arcs hors de terre, comme ceux de Nîmes. On voulut conserver la fraîcheur de l’eau en formant l’aquéduc tout-à-fait sous terre, de briques et de mastic, de trois pieds de hauteur et d’un pied et demi de largeur, en sorte qu’un homme peut y passer en se courbant.

» Les fontaines de Fontgiève, de Fontmaure, de Chamalières sont des écoulemens de cet ancien aquéduc, qui traversait toute la ville ; car, après avoir fourni le haut de la ville, il se déchargeait dans la maison d’Emeric et celle de Dumas, situées au quartier des Carmes-Mitigés, et dans la partie orientale. De là il procède qu’il paraît quelques traces de l’aquéduc dans la cave d’Emeric, et qu’il en coule quelque reste d’humeur dans ladite cave. De là il conduisait les eaux dans toute la partie