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très-étroite, creusée par le ruisseau dans la lave qui est descendue de Fontanat. Là, on est étonné de la quantité d’eau qui arrive de tous côtés ; on n’entend que le bruit des cascades. Partout la mousse s’étend en longs tapis sur les roues des moulins et couvre les masses de lave dans laquelle la vallée est creusée ; le soleil peut à peine pénétrer sous les rameaux entrelacés des noyers et de tous les arbres qui penchent sur la vallée, et les châtaigniers qui couvrent la base du Puvde Châteix, descendent jusque sur les rochers qui bordent le précipice. C’est près du ruisseau qui coule avec bruit sous cet ombrage que s’ouvre la grotte si souvent dessinée par les peintres. Sa largeur est de vingt-six pieds, sa profondeur égale sa largeur, et le point le plus élevé de la voûte au-dessus du sol est de quinze pieds. Elle fut creusée par les eaux qui jaillissent sous la lave par sept ouvertures et qui ont entraîné une partie du terrain meuble sur lequel reposait ce courant volcanique. On voit cette eau limpide sortir avec abondance du point de jonction de cette lave avec le terrain sur lequel elle s’est épanchée, et tomber en cascades qui, réunissant leurs eaux, forment le ruisseau qui sort de la grotte.

L’humidité et la température uniforme qui