Page:Henri Maret Le tour du monde parisien 1862.djvu/123

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les voyages. — une idée. — charenton. — les paysans de paris. — mon ami fritz. — le canot de mon ami fritz.


Lecteur, j’adore les voyages, non pas ceux qui se donnent pour but la découverte de quelque île océanique, ou la civilisation d’une tribu de sauvages impossibles à civiliser, mais les voyages simples, faits sans grand effort, sans grandes dépenses, sans gloire à acquérir ; un de ces voyages pour lesquels on part, le parapluie d’une main et la canne de l’autre, léger de bagage et de pensée, ignorant quel jour on est. Et, comme M. de Marlborough, ne sachant quand on reviendra. Ces courses-là ont pour résultat de vous fatiguer très-peu et d’orner infiniment votre esprit. Ceux qui ne sont jamais sortis de chez eux en ignorent les jouissances, aussi bien que nos voyageurs célèbres. On ne saurait croire combien plus on apprend en une heure qu’en une année, et comme le cerveau s’est plus embelli au retour d’une lente excursion qu’après vingt ans de travaux et de dangers.

Non que je méprise les grands savants : le capitaine Cook et Bougainville m’ont toujours paru les premiers hommes