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iii

Μελανκολια. — les dieux lares. — chasse au pâté.


C’était, nous l’avons dit, dans cette auberge que nous avions résolu, Fritz et moi, de rassembler nos provisions de route, et d’achever notre première nuit de voyage.

Bercy…

Chose étrange, voici qu’au moment où j’écris ces lignes, à la minute même, où l’œil guilleret, le front serein, la plume barbotant entre mes doigts, et les mèches de cheveux rejetées derrière la tête, je me préparais en souriant à rappeler à ma mémoire paresseuse une des plus grotesques aventures de mon voyage, j’ai senti une piqûre légère courir sur ma tempe puis le venin pénétrer au cerveau, et du cerveau se répandre aux artères, gagner le cœur, atteindre les sources de la vie. Quel monstre ailé, quel insecte bourdonnant cause cette digression ?

Faut-il vous le dire ? C’est la mélancolie.

Quoi ! à cette heure, lorsque le papier blanc commençait