Page:Henri Maret Le tour du monde parisien 1862.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

iv

si ces messieurs… — minuit. — ils en ont mangé. — faut boire. — l’aurore aux doigts de rose


Si ces messieurs… avait dit l’hôte. Certes, il n’y avait pas de fatuité à espérer que la continuation de la phrase serait celle-ci :

« Si ces messieurs voulaient nous faire l’honneur de partager notre souper. »

Mais, nous l’avons dit, madame Beaufumé ne semblait point partager l’avis de son seigneur et maître, et le repas continua en notre présence et sans notre participation.

Ô misères de la vie ! Croirait-on que la perte de ce pâté, après tant d’efforts honorables faits pour le gagner, remplit nos deux cœurs d’une tristesse profonde, nous enleva tout ce qui nous restait d’appétit, et nous laissa d’une humeur massacrante durant toute la soirée ? Ce fut au point qu’il faillit s’ensuivre une querelle ridicule. Voici l’événement qui pensa l’amener :

Il y avait là, autour de nous (toutes les tables étaient pleines), une quantité de gens hétéroclites, sans aveu, sans