Aller au contenu

Page:Henri Maret Le tour du monde parisien 1862.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

172
LE TOUR DU MONDE PARISIEN.

nuire, et que ce que nous appelons laideur n’est qu’un effet de l’épouvante ?

Mais un arbre peut nous tomber sur la tête.

Nous rencontrons beaucoup de radeaux. Tous sont couverts d’eau et de pêcheurs à la ligne, ces derniers les jambes plongées dans la première.

La médecine proclame cette position dangereuse : les pieds froids font la tête chaude.

Je note sur mon carnet cette observation, tandis que Fritz ronfle au soleil.

Il fait le plus beau temps du monde, un temps comme le désirent ces cloches qui là-bas sonnent la neuvaine. C’est, je crois, à Saint-Gervais ou à Saint-Paul, à moins que ce ne soit à Saint-Nicolas. Ce pourrait bien être aussi à Saint-Louis. Le son des cloches me plaît infiniment, mais je n’ai jamais pu comprendre de quel côté vient le vent qui l’apporte.

« Fritz ?

— Mon ami.

— Dis-moi, s’il te plaît, où se fait la neuvaine ?

— Comment diable veux-tu que je sache…

— Écoute.

— Quoi ?

— Les cloches.

— Peste soit de l’animal qui me réveille pour écouter ses cloches !

— Pardon, mon ami, la preuve que ce ne sont pas mes