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LE TOUR DU MONDE PARISIEN.

Mais je crois, je crois fermement, que, si toutes les mairies, maisons de ville, préfectures, académies, ministères, casernes, et divers, étaient entièrement laissés à la disposition des habitants, les loyers diminueraient, et la société ne se porterait pas plus mal.

Il est vrai qu’une pareille désorganisation ne satisferait ni les maires, ni les préfets, ni les académiciens, ni les ministres, ni les soldats, ni autres, qui sont gens à le dire, et à prouver avec force citations que, sans leur présence et leur garde vigilante, le pays n’en aurait pas pour deux jours. Non, en vérité, et que tous ces messieurs sont trop bons de consentir à nous gouverner, et que nous mériterions d être abandonnés à notre sort.

De grâce, messieurs, restez : je ne vous attaque pas. Je me demandais seulement tout à l’heure s’il était bien utile qu’il y eût tant de grands palais, et rien dedans, l’Institut ne renfermant que des académiciens, mais j’ai mieux regardé, et j’ai aperçu un concierge.



Grand Dieu ! il était temps.

Et sa haine a causé plus de suicides qu’un désespoir d’amour.

Maintenant la destination du palais de l’Institut n’est plus un mystère, et, pourvu qu’il y ait une destination, je suis très-tolérant sur le reste. On me dira qu’il existe une bibliothèque, je répondrai que cette bibliothèque, n’ayant pas de livres, se contenterait rigoureusement d’un local exigu. On me dira encore que l’Académie tient ses séances dans l’intérieur ; j’en suis étonné, mais en admettant le fait, je répliquerai que les Académiciens sont quarante, qu’ils se réunis-