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LE TOUR DU MONDE PARISIEN.

L’état de l’atmosphère est encore à considérer. La rue de Rivoli est terrible pour les coups de soleil ; les Champs-Élysées ne sont pas praticables ; au contraire, le faubourg Saint-Jacques est une cave, et, l’été, l’impériale vous préserve d’un rhume.

Ce peu de mots expliquera suffisamment l’importance d’un travail sur les omnibus.

Les habits qui ne seraient pas déchirés courent de grands dangers : un habit usé ne survivra pas.

Il me plaît de croire que les intelligences les plus obtuses ont, après ce court préambule, parfaitement conçu la sublime invention des omnibus.

N’est-ce pas l’usage, quand on entreprend un voyage, d’examiner attentivement les moyens de transport, de se rendre bien compte des commodités et des incommodités de la route, afin de parer aux dangers et de profiter des bénéfices ?

On sait maintenant comment je voyagerai ; expliquons l’intention du voyage.

On a depuis plusieurs siècles exploré les trois quarts et demi de l’univers ; on a vu se reculer chaque jour les bornes de la terre habitée. Franklin s’est perdu dans les mers du Nord ; l’Océanie n’a plus d’îles inconnues à nos savants ; on