Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/53

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vrage de ce physicien, la chose s'y trouve ; seulement ce que nous avons appelé fluide inducteur est désigné par le mot électri- cité ; dans le langage de Maxwell l'électricité des diélectriques est supposée élastique, tandis que l'électricité des conducteurs est supposée inerte. Ces propriétés différentes attribuées à deux fluides. désignés par le mème nom sont la cause du manque de clarté que présentent certains passages de l'ouvrage de Maxwell. C'est uniquement pour éviter cette obscurité que nous avons introduit le mot de fluide inducteur dans l'exposé des idées de Maxwell. 37. Distribution électrique. — Pour achever de justifier les hypothèses de Maxwell, il nous faut maintenant montrer que les lois expérimentales de la distribution électrique en sont une con- séquence nécessaire. Commençons par rappeler ces lois. On sait que cette distribu- tion ne dépend que d'une certaine fonction le potentiel, assu- jettie à diverses conditions. Dans toute l'étendue du diélectrique cette fonction est continue ainsi que ses dérivées et satisfait à la relation en tout point d'un conducteur elle a une valeur constante, mais en un point de la surface ses dérivées ne sont pas continues. Enfin cette fonction s'annule pour les points situés à l'infini. L'étude de la distribution électrique sur un conducteur conduit à introduire une nouvelle quantité, la densité électrique superfi- cielle. Si nous désignons par q la quantité d'électricité répandue sur un élément de surface dw, la relation de Poisson, étendue au cas où .le diélectrique est autre que l'air, donne La densité superficielle ~ a donc pour expression