action des conducteurs électrisés. Si quelques-unes ont le mérite de conduire à des conséquences conformes à l'expérience elles présentent l'inconvénient d'être compliquées et aucune raison ne peut être invoquée pour faire préférer l'une de ces théories a l'autre. Aussi, ne nous étendrons-nous pas sur ce sujet et nous bornerons-nous à exposer la théorie que Maxwell a proposée. 77. Thèorie de Maxwell. — Prenons un élément de volume th d'un conducteur électrisé et soit p la densité de l'électricité libre au centre de gravité de cet élément. Par électricité libre nous entendons dans la théorie des deux fluides, l'excès de l'électricité positive sur l'électricité négative ; et dans la théorie du fluide unique l'excès de l'électricité contenue dans l'élément sur la quantité que ce même élément contiendrait a l'état neutre. Les deux théories sont d'ailleurs absolument équivalentes. La masse électrique de l'élément est donc d, et si est la valeur du potentiel au centre de gravité la force qui s'exerce sur cette masse électrique a pour composantes L'expérience nous apprend que la force qui agit sur l'élément matériel lui-même est égale à celle qui agit sur l'électricité qui y est contenue et par conséquent que cet élément ne pourra se maintenir en équilibre que si on lui applique une force destinée à contrebalancer l'attraction électrostatique. Si on appelle Xd, Ydr, Zd les composantes de cette force, on devra avoir : Dans l'idée de Maxwell, qui dans toutes ses théories cherche à éviter l'hvpothèse des actions électriques s'exerçant à distance, les répulsions et les attractions des conducteurs sont dues à des pressions sur la matière pondérable se transmettant à travers la matière diélectrique. — Cherchons la résultante de ces pres- sions.
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