Page:Henri Poincaré - Calcul des probabilités, 1912.djvu/217

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JUSTIFICATION DE LA LOI DE GAUSS. 211 On peut encore considérer y*p*-1. La valeur probable seraitnulle si l'on prenaity avec son signe. En ne considé- rant que la valeur absolue, on aurait comme valeur pro- bable, d'après la loi de Gauss, cette intégrale eulérienne n'est pas nulle. Si l'on avait pris y avec sa valeur relative, on etit eu qui est nulle. 147. Exception à la loi de Gauss. J'ai plaidé de mon mieux jusqu'ici en faveur de la loi de Gauss dont nous allons maintenant tirer les conséquence. Peut-être pour- tant la cause n'était-elle pas parfaitement bonne. Il ne faudrait pas avoir une sorte de superstition pour la méthode des moindres carrés, à laquelle va nous conduire la loi de Gauss. Nous avons vu que l'on avait parfois des raisons de ne pas adopter cette loi. Elle suppose, en effet, qu'il n'y a pas d'erreur systéma- tique, et il y en a toujours. D'un autre côté, nous avons vu qu'on est souvent conduit à ne pas appliquer le procédé de la moyenne, et, par exemple, à rejeter une observation qui présente avec toutes les autres une divergence exagérée. Il n'en serait pas ainsi. si la loi de Gauss était toujours vraie. C'est donc que, dans certains cas, on croit avoir des rai- sons a priori de ne pas adopter la loi de Gauss. Qu'est-ce à dire? Pourquoi rejetons-nous une observation divergente; c'est parce que nous supposons qu'elle est entachée d'une