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CHAPITRE I.

Si nous posons de plus

(3)

les équations (1), (2) et (3) définiront les douze variables anciennes et en fonctions de douze variables nouvelles, que je répartirai en deux séries de la manière suivante :

(4)

Le théorème des nos 4 et 7 montre alors que la forme canonique des équations n’est pas altérée.

Il est aisé de se rendre compte de la signification de ces variables nouvelles.

Tout se passe comme si deux masses, égales respectivement à et à avaient pour coordonnées par rapport à des axes fixes, la première la seconde et comme si ces deux masses fictives étaient soumises à des forces admettant la fonction des forces

Si alors, à un instant quelconque, les forces appliquées à la première masse fictive venaient à disparaître, et qu’elles soient remplacées par l’attraction d’une masse placée à l’origine, cette masse se mouvrait suivant les lois de Képler et les éléments de ce mouvement képlérien seraient et

De même, si la seconde masse fictive n’était plus soumise qu’à l’attraction d’une masse fixe placée à l’origine, les éléments du mouvement képlérien qu’elle prendrait alors seraient et

Observons que ne dépend pas seulement des variables (4), mais de et de

En général, et seront très petits, de sorte qu’on pourra poser

en regardant comme petit, et conservant le plus souvent à et des valeurs finies ; qui pourra alors être regardé comme une fonction des variables (4) de et de pourra alors avec avantage être développé suivant des puissances croissantes de