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FORMATION DES INVARIANTS.

pourra écrire les équations (5) correspondantes sous la forme

(10)

désignant un polynôme entier par rapport à ayant pour coefficients des constantes.

Ces polynômes sont de degré au plus ; et, pour préciser davantage, ces polynômes sont au nombre de le premier se réduit à une constante, le second est de degré un au plus, le troisième de degré deux au plus, et ainsi de suite, et enfin, le dernier de degré au plus.

Dans le cas où le degré de ce dernier polynôme atteint son maximum et est égal à l’avant-dernier polynôme est la dérivée du dernier, le e la dérivée du e et ainsi de suite.

Dans tous les cas, on peut répartir les polynômes en plusieurs groupes ; dans chaque groupe, le premier polynôme se réduit à une constante et chacun d’eux est la dérivée du suivant.

Pour qu’il existe invariants intégraux linéaires, il ne suffit donc pas que des exposants caractéristiques soient nuls ; il faut encore que des polynômes Ph se réduisent à des constantes (ou, ce qui revient au même, que ces polynômes se répartissent au moins en groupes).

Quelle est alors, au point de vue qui nous occupe, la signification des équations (10) où ne se réduit pas à une constante ?

Nous avons au no 216 défini un invariant intégral dont le rôle est très important. Cet invariant est de la forme

et étant des fonctions algébriques par rapport aux et linéaires par rapport aux différentielles

Un pareil invariant correspond à une intégrale des équations (2) de la forme suivante

et sont des fonctions algébriques par rapport aux et linéaires par rapport aux

Si dans cette intégrale, je remplace les par les valeurs qui