Il a imaginé un procédé très ingénieux pour distinguer les raies telluriques des raies d’origine solaire. En vertu du principe Doppler-Fizeau, les raies sont déplacées quand la source est en mouvement. Or le Soleil tourne rapidement sur lui-même ; si donc on observe successivement les deux bords de cet astre, les raies d’origine solaire semblent se déplacer, les raies d’origine terrestre ne changent pas ; l’observation se fait en imprimant au spectroscope une sorte d’oscillation rapide. Les raies qui participent à cette oscillation se distinguent facilement, ce sont celles qui nous viennent du Soleil.
Il a étudié en particulier le spectre ultra-violet du Soleil et son absorption par les parties supérieures de l’atmosphère. Le spectre ultra-violet s’étend beaucoup plus loin que le spectre visible ; ce qui nous limite, ce n’est pas la sensibilité des plaques photographiques, qui seraient impressionnées par des ondes beaucoup plus courtes, c’est l’absorption des radiations les plus réfrangibles par les lentilles et par l’air. Voilà l’ennemi que Cornu avait à combattre et,