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Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/138

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pour en triompher, il lui a suffi d’employer des objectifs et des prismes en quartz ou en spath.

Cornu s’est beaucoup attaché à perfectionner les instruments d’optique ; il disait souvent que l’Optique géométrique a été trop négligée, qu’elle nous réserve encore, non sans doute des surprises, mais une foule des ressources qu’on ne songe pas à employer.

Les instruments sont imparfaits, et ils ne peuvent pas ne pas l’être; ils le seraient encore, quand même le travail de l’opticien serait absolument sans défaut, quand même les verres seraient tout à fait transparents et homogènes, puisque les aberrations prévues par la théorie sont en tous cas inévitables.

Inévitables, sans doute, mais l’art peut les atténuer en les opposant habilement les uns aux autres. Chaque défaut, à ce compte, devient un bienfait, puisqu’il peut servir de remède à un défaut contraire.

« Souvent, en effet, disait Cornu, dans les particularités mêmes qui, au premier abord, paraissent des imperfections fâcheuses, on