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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

nous le verrons plus loin, que l’ellipsoïde d’élasticité de Fresnel.

Quant à la seconde, elle est une conséquence immédiate de l’incompressibilité de l’éther. Nous avons déjà dit (48) que, dans ses calculs, Fresnel admettait, souvent implicitement, tantôt que la résistance de l’éther à la compression était nulle, tantôt qu’elle était infinie. Dans ce cours, nous nous sommes placés jusqu’ici dans la première hypothèse ; cherchons maintenant quelles sont les équations du mouvement dans l’hypothèse où la résistance à la compression est infinie, c’est-à-dire dans l’hypothèse où le milieu élastique est incompressible.

152. Équations du mouvement dans un milieu incompressible. — L’incompressibilité imposée à l’éther suppose des liaisons entre ses diverses molécules ; nous devons donc appliquer la théorie des systèmes matériels à liaisons.

L’équation exprimant que l’éther est incompressible est Si nous considérons un certain volume de l’éther limité par une surface et si nous désignons par la fonction des forces relative aux forces intérieures et extérieures à nous arriverons, en appliquant le principe de d’Alembert et celui des vitesses virtuelles, à l’équation

qui, pour un choix convenable de la fonction arbitraire doit être satisfaite identiquement, quels que soient les déplacements virtuels On peut donc supposer que l’on a