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Page:Henri de Latouche Olivier 1826.djvu/46

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OLIVIER.

et le désespoir rougissaient et pâlissaient alternativement son visage pendant cette scène. Lorsqu’enfin il eut achevé se jetant au cou d’Olivier et fondant en larmes : « Ô mon ami, dit-il, quelle femme j’allais épouser ! — Quoi ! mon pauvre César, il est donc vrai, et c’est de votre bouche même que je l’entends ! — Que vous dirai-je, mon cher Olivier ? elle m’avait enlacé avec tant d’adresse ; elle avait su prendre sur mes volontés un tel empire par l’opinion qu’elle m’avait inspirée de sa sagesse et de sa vertu ; elle m’avait enfin tellement subjugué, que, hors mon amitié pour vous qu’elle avait vainement essayé de combattre et d’altérer, elle avait su me réduire à ne penser que par elle, à ne voir que par ses yeux et à n’agir que par son impulsion. — Je ne m’excuse à mes yeux de vous avoir ainsi montré sa perfidie que par la nécessité où