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OLIVIER.

nous de plus redoutable que le passé ! — Je ne sais, mon ami ; je ne puis exprimer ce que j’éprouve, parce que cet état est nouveau pour moi ; mais une inquiétude indicible m’agite et me tourmente, même auprès de vous. Lorsque vous êtes éloigné, quelque chose me manque, et c’est vous ; lorsque vous êtes auprès de moi, mon âme est heureuse, ravie, enivrée ; pourtant il me semble que quelque chose me manque encore, et cependant vous êtes là. »

« — J’aime donc mieux, ou du moins autrement que vous, Émilie ; car, pour moi, tous mes vœux, tous mes désirs sont concentrés dans cette enceinte, Vous voir, vous contempler, vous adorer, voilà mon bien-être, mon avenir, ma vie. Je ne veux, je ne comprends pas d’autre félicité sur la terre ; je n’en imagine pas même une autre dans les