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OLIVIER.

cieux. Ah ! si des pensées coupables ont pu tromper mon esprit et ma raison, c’est loin de vous, c’est quand je puis oublier que vous vous êtes confiée à moi. Oui, je l’avouerai, souvent alors j’ose former des vœux extrêmes ; rien ne contient plus l’effervescence de mes désirs. Parfois le délire de mon imagination me rend téméraire, audacieux criminel peut-être… Mais, ô charme touchant de l’innocence et de la vertu ! un seul de vos regards apaise le tumulte de mon cœur : vous êtes pour moi une nature céleste que les passions humaines ne sauraient atteindre. Périsse celui qui pourrait troubler votre sérénité pudique et votre confiante sécurité. Je ne voudrais pas d’une éternité de bonheur qui pourrait vous arracher une larme. Mon amour peut me donner la mort, mais jamais il ne fera rougir celle qui l’inspire, jamais