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de l’abbaye de pontigny.


gieux du chœur. Saint Guillaume, qui fut archevêque de Bourges, avait choisi cette abbaye pour vivre dans la retraite et la solitude ; mais lorsqu’il vit que la charité y était ainsi troublée, il s’était retiré dans celle de Pontigny, qu’il avait édifiée par ses vertus, comme on l’a vu plus haut.

Pierre fit un voyage en Berry avec six religieux, pour aller chercher le corps d’Hervé, comte d’Auxerre, de Nevers et de Tonnerre qui mourut dans son château de Saint-Agnan en 1222. Une troupe de menu peuple, infectée de l’hérésie des Albigeois, fut sur le point de lapider l’abbé et ses religieux. Pierre fit aussi les funérailles de Guillaume de Seignelay, évêque de Paris, mort à Saint-Cloud en 1223. On lui mit cette épitaphe en latin[1] Leb., Mém., . ii, p. 149. « Ici reposent les restes mortels de Guillaume, évêque de Paris, dont la vie est au-dessus de tout éloge. Que son âme repose en paix ! » Il fut inhumé devant le grand autel, Gall. chr., t. xii, Eccl. Antiss. auprès du comte Hervé, dans la chapelle de saint Thomas l’apôtre, qui a été démolie en 1715. Les tombes portant des inscriptions ont été enlevées, mais les corps qui y reposent n’ont pas été déplacés.

Le pape Honoré III adressa cinq bulles à cet abbé ; quatre ont pour objet des confirmations de biens. La sanction du pape était toujours regardée comme

    qu’on appelait le bois de Saint-Étienne, pour y construire un monastère. Arch. de l’hosp. de St.-Flor. La comtesse Mahault lui fit un legs en 1257. Pierre de Cor était maître de cette maison en 1296. Ce monastère fut détruit au seizième siècle. L’emplacement se nomme encore le couvent des bons hommes.

  1. Laudibus immensis reverendi, Parisiensis
    Praesulis haec fossa Guillelmi continetossa.
    Et anima ejus requiescat in pace.