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de l’abbaye de pontigny.

mort, ce qui fut regardé comme un secret jugement de Dieu. Il se trouvait à Paris lorsque la mort l’enleva en 1650. Son corps fut déposé dans le chœur de l’église du collège de l’ordre. Les biens de son abbaye se trouvaient alors dans un délabrement pitoyable. Les maisons, les enclos , les fermes, tout tombait en ruines ; les revenus étaient saisis par les créanciers et se consumaient en frais, tandis que les religieux manquaient du nécessaire. Le roi, informé de ce désordre, nomma François Chassin, bailly de Saint-Florentin, économe, avec ordre de faire un relevé des sommes dues et un devis des réparations à faire. Il était dû soixante et treize mille six cent quarante livres. Le devis des réparations montait à quatre-vingt-huit-mille trois cent soixante et quinze livres.

Les Mémoires de Georges Viole se terminent à cet abbé, qu’ils placent le quarante-quatrième, et les auteurs de la Gaule chrétienne le quarante-huitième.


LOUIS MARTEL.

T. i p. 47.Le siège abbatial vacquait depuis un an, lorsque Louis Martel, religieux de la Noe, docteur de Paris et prieur de Pontigny, fut élu abbé en 1651. Dom le Grand, homme sans jugement, d’une humeur inquiète et orgueilleuse, forma une cabale pour s’opposer à son élection. Les choses allèrent si loin, qu’il fallut un arrêt du parlement pour annuler son opposition. Louis Martel prit possession le jour de