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de l’abbaye de pontigny.

ligieux, ermites de la Fontjuste ; ils donnèrent tous leurs biens aux moines de Cîteaux, établis peu après à Chalivois, du consentement d’Arnould Bon-Œil, fils et héritier de Guffroy. L’église, que les Huguenots brûlèrent, était une des plus belles du diocèse. Tous les bâtimens furent consumés dans le même incendie. Un décret du chapitre général, en 1278, ôta à l’abbaye de Bouras la paternité de Chalivois, pour la remettre à celle de Pontigny, parce que cette première abbaye n’avait pas corrigé certains désordres qui s’y étaient glissés.


Cadouin, Caduinum, diocèse de Sarlat, à une lieue et demie de Limeuil et sept de Sarlat, dans un bourg de ce nom. Le terrain, donné d’abord pour un couvent de filles de l’ordre de Fontevrault, en 1115, fut cédé par l’abbesse à Guy de Sales qui y fonda un monastère de la filiation de Pontigny, le 27 novembre 1119, dans lequel il se consacra à Dieu, l’année suivante, le jour de saint Simon et saint Jude. Le premier abbé fut Henri, religieux de Pontigny. Il eut la consolation de fonder cinq monastères. Cette abbaye devint fort célèbre par le culte que l’on y rendait à un suaire du Sauveur, apporté d’Orient par un prêtre de la province. Quoique plusieurs églises se glorifiassent de posséder la même relique, celle de Cadouin paraissait la plus authentique, étant appuyée de quatorze bulles des papes et de plusieurs miracles opérés par la sainte relique. Cette abbaye suivait la réforme adoptée dans l’ordre en 1666. Il n’y restait plus que quatre religieux en 1790. Les revenus étaient de huit mille livres.