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Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/265

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de l’abbaye de pontigny.

impie ne se borna pas au massacre ils se saisirent d’un religieux qu’ils mirent à la broche tout vivant ; ils prirent aussi un curé de la paroisse de Pondeux, qu’ils bardèrent et firent rôtir tout vivant. Les revenus étaient de dix mille livres.


Le Rivet, Beata Maria de Riveto, fille de Pontaut et petite-fille de Jouy, fondée en 1188, dans l’ancien diocèse de Bazas, aujourd’hui de Bordeaux. Louis XIV la mit en commende ; mais l’abbé commendataire, effrayé du changement qu’il apportait à la condition de l’abbaye, se fit religieux de l’ordre, et lui rendit ainsi la paix qu’elle a conservée depuis.


La Noe, Beata Maria de Noâ, abbaye sortie de Jouy, diocèse d’Évreux, à deux lieues de cette ville, bâtie au bas d’une petite montagne, dont la croupe est plantée de vignes, qui sont les dernières de la province. Elle fut fondée le 1er janvier 1144, par l’impératrice Mathilde, fille de Henri I, roi d’Angleterre, et femme de Geoffroy, comte d’Anjou. Elle acheta la terre de la Noe à des religieux, et celle de Moran, à une demi-lieue, où le logis abbatial a été transféré dans la suite. Elle enrichit cette maison d’une croix d’argent, remplie de reliques, avec deux gros morceaux de la vraie croix, placés au milieu, sous un verre. L’église fut dédiée à la sainte Vierge. Le premier abbé fut Guérin.

Les comtes d’Évreux donnèrent de grands biens à cette abbaye ; ils avaient leur chapelle dans un des bas-côtés de la nef. Les abbés et les religieux prenaient le titre d’aumôniers-nés des comtes d’É-