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histoire


VENOUSSE.

C’est une des plus anciennes communes du pays ; Leb., Mém., t. i, p. 116elle est citée dans le règlement de saint Aunaire, évêque d’Auxerre, en 572. C’était alors le seul village érigé en paroisse dans cette partie du diocèse d’Auxerre. Son sol fertile en toutes sortes de productions y avait fixé des habitans dès le temps de l’établissement des Francs dans les Gaules. On y compte aujourd’hui trois cents âmes. Les anciennes chroniques l’appellent Vendosa, Vennosa, Venossa, Venosa, Venoussea, Venussia. En 1127, l’évêque d’Auxerre nomme cette paroisse Venonziacense prœdium (le domaine de Venousse). P. 256.Aujourd’hui on écrit communément Venouze. Un prêtre, appelé Bernard, mort au onzième siècle, légua aux chanoines d’Auxerre sa maison son jardin et sa vigne de Venousse. Vers 1740 on découvrit environ vingt tombeaux en pierre, à Cart. de Pontigny, t. ii, p. 437.quelque distance de l’église, au levant.

En 1296, l’abbaye de Pontigny acheta la terre de Venousse de Jean de Vergy, sénéchal de Bourgogne, P. 276.pour la somme de quinze cents livres tournois. P. 210.L’année suivante, Philippe-le-Bel, en confirmant l’acte de vente, dit que cette terre rapporte cinquante-cinq livres huit sous six deniers tournois par an. La reine Jeanne, comtesse de Champagne, de laquelle relevait le fief, donna son approbation à cette vente. En changeant de domination, les habi-