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Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/326

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histoire

il faut ajouter le seigle et le froment. À peine aujourd’hui si on connaît les fèves et le millet on y voit quelques vignes.

Vergigny eut aussi ses seigneurs particuliers, dont il serait impossible de donner une suite généalogique. Leurs noms ne sont mentionnés, la plupart, que dans les Cartulaires de l’abbaye de Pontigny, à l’occasion de leurs bienfaits envers cette maison. Arch. de l’hospice de S.-Flor., p. xviii.En 1240, Gaucher de Maligny et Marguerite de Saint-Florentin, sa femme, jouissaient de cette terre, dans laquelle ils confirmèrent le droit de pâture pour la maladerie de cette ville. En 1291, Étienne, sire de Seignelay, amortit une rente qu’il payait à cette même maladerie sur le pré des noues de Vergigny. Cart. de Pont., t. iii, p. 65.Pierre, dit Verons, chevalier, épousa, en 1292, Agnès, descendant des barons de Seignelay, qui lui apporta une partie de la terre de Vergigny. Il vendit le four à Marguerite, reine de Jérusalem et de Sicile celle-ci l’échangea à l’abbaye de Pontigny ; elle assigna aussi, à cette abbaye, une rente sur ses festages[1] de Tonnerre, en échange de vingt livrées[2] de terre. Marguerite était la seconde fille de Mathilde II, comtesse d’Auxerre, de Nevers et de Tonnerre, dont elle hérita ce dernier comté. Elle épousa Charles, dit l’Ancien, roi de Sicile ; étant devenue veuve, elle gouverna elle-même son comté de Tonnerre. Jacques de Sacy, époux de Béatrix, seigneur de Vergigny, parait fils de Pierre,

  1. Droit que l’on percevait par chaque faite de maison (fasiigium domûs) ou par bâtiment. Ce même droit a été appelé depuis le fouage dû par chaque feu ou ménage.
  2. Mesure de superficie qu’on ne connaît plus aujourd’hui.