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de l’abbaye de pontigny.

servent Dieu sous sa direction, jouissent en paix des biens qu’ils possèdent présentement, et qu’aucun de leurs voisins ne se permette de les inquiéter. » T. iii, p. 223.Déjà, en 1151, ce même prince avait été témoin d’une donation d’Anceau de Trainel, ainsi que Bochard de Montmorency, Eudes, doyen de Sens, Simon, trésorier de la même église, et Manassès, archidiacre de Troyes.

T. ii, p. 352.Mahault, comtesse d’Auxerre, de Nevers et de Tonnerre, dans une donation de 1176, rappelle les droits que les maîtres avaient sur leurs serfs. Elle donna à l’abbaye de Pontigny pour fonder à perpétuité l’anniversaire de Gui, son mari, trois personnes ou trois serfs Bossel de Tonnerre, son mari, Étienne leur fils et leurs biens. S’ils commettent quelques crimes, la comtesse ne veut pas qu’ils puissent se justifier par le prévôt ou par quelqu’autre personne : elle veut parler des combats en champ clos, pour lesquels on pouvait choisir un champion mais ils doivent être directement justiciables des religieux, et leur obéir en toutes leurs volontés. Pierre de Courtenay II donna également, en 1210, P. 366. une famille, ne réservant sur elle ni droit de justice, ni aucune espèce de coutume. Il ajouta à cette donation cent arpens de bois dans la forêt de Bar (1204), pour le salut de son âme, de celle d’Yolande, son épouse, de celles de ses enfans, et pour l’âme de sa très-chère épouse Agnès, autrefois très-illustre comtesse de Nevers (c’était sa première femme). Il ajoute que son épouse Yolande et lui ont choisi l’abbaye de Pontigny pour le lieu de leur sépulture. Dans un autre endroit, il appelle l’abbé de Pontigny