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à Marengo, et celui de PARENT-RÉAL, membre des Cinq-Cents, député, etc.

Sur l’autre côté du sentier, nous voyons, en face d’ici, le modeste sarcophage du général LOVERDO, ancien gouverneur général de l’Algérie (257).

Le général LOVERDO vota en 1814 la déchéance de Napoléon, fut placé sous la surveillance de la police pendant les Cent-Jours, et après Waterloo fit arborer le drapeau blanc dans le midi, où il se trouvait. Il prit part à l’expédition d’Alger en 1830, et succéda au maréchal Bourmont dans le commandement en chef.

En continuant, nous trouvons, sur la droite, un sarcophage on marbre blanc et orné d’un médaillon : c’est le tombeau d’un Espagnol, mort en 1852. En face de ce sarcophage se trouve le monument du comte DE PFEFFEL, ambassadeur de Bavière. Nous passons à côté de ce petit chef-d’œuvre de goût et de légèreté pour arriver près des trois colonnes groupées qui se voient derrière lui. Ces trois colonnes composent le monument des frères LAMETH (345).

Les trois frères LAMETH embrassèrent avec ardeur la cause de la révolution, et furent élus tous les trois membres de l’assemblée de 1791. Tous les trois aussi furent lieutenants-généraux.

Charles LAMETH, l’aîné, ayant été provoqué par le duc de Castries, se battit en duel avec lui, fut blessé, et le lendemain le peuple saccagea l’hôtel du duc. Il fut élevé ensuite à la présidence, descendit du fauteuil pour aller en prison, fut sauvé par son frère Théodore, et se réfugia à l’étranger quand il vit ta terreur prendre la place de la liberté.

Alexandre LAMETH présida, après son frère, l’assemblée constituante, devint l’ami de Louis XVI après le retour de Varennes, tout en restant fidèle aux principes de la révolution, contribua à la chute de