Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/139

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triomphe définitivement, mais encore une fois transformée. An début lu dernier siècle, an brahmane du Bengale, nourri du Coran el de l’Évangile autant que du Véda, Etâmmôhun Roy, fonde, sous le nom de Bràhma Samâjc Église des croyants en Brahmâ », une sorte de déisme pur, également accessible à ceux qui acceptent la divine inspiration des Védas et à ceux qui la rejettent. Plus tard (1850), un de ses disciples en fixe en quatre articles la profession de foi.

1. Au commencement était Brahmâ, rien en dehors de lui, et tout a été créé par lui.

2. Il est éternel, conscient, infini, bon, libre, simple, un sans second ; il pénètre tout, maîtrise tout, imprègne tout ; il est omniscient et tout-puissant; il embrasse tout et remplit tout ; il est incomparable.

3. En adorant ce Dieu unique, on s’assure le bonheur de ce monde et de l’autre.

4. On l’adore en l’aimant et en accomplissant les œuvres qu’il aime.

Tel est le terme actuel de la longue évolution religieuse que nous nous sommes efforcé de retracer et qui nous a déjà révélé bien des beautés littéraires. Elle n’occupera plus désormais, mais continuera d'éclairer le champ de notre vision en quête de beautés plus profanes.