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MAIIAIUIAIIV I \ LESCARACTÈRKS ET LES MOEURS 143

��Les i \i; v rÈRES et les mu i rs.

( )n oe juge pas d'une œuvre, moins encore d'un poème, sur la table des chapitres, el l'on ne saurait non plus demander au lecteur d'admirer de confiance. Il est permis de croire qu'y certains détails de ce sec résumé il ;i puçàet là pressentir le génie, <|u'il s'est ému, parexemple, au dramatique poignant et simple du livre XVII, de ce court voyage du vieil lard las d'années, qui voit au long du chemin tomber avant lui, un à un, tous ceux qui lui furent chers. De cette intensité d'émotion, qui touche au sublime, il y a bien des traits dans l'épopée; mais, Eussent- ils cent fui- plus nombreux, elle est trop grande, ils se noient dans son immensité.

On ne s'arrêtera pas non plus à une comparaison avec l'Iliade, que tout lettré fera de lui même. Il ;i pu saluer au passage, dans ces dernières pages, nombre de thèmes mythiques qu'il connaissait par Homère: Krçna rappelle Achille; la surprise noc- turne ressemble à la Dolonie ; même furie dans la description de batailles interminables, avec l'on

trance hindoue en plus, SOÎl dans la taille et l;i force

des adversaires, soit dans la durée de la lutte. Il v a quelque part un combat singulier qui est le pro totype du fameux duel d'Olivier el de Roland, à cela près qu'il ne se termine point par le mariage

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