Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/160

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de lu belle Aude. Kl l'on ne nous lait grâce d'au- cune péripétie : qu'on se représente l'enthousiasme d'un auditoire de princes guerriers, devant ces prouesses a l'arc ou à la lance où ils étaient eux- mêmes experts : ainsi se délectèrent 11'"- chevaliers féodaux an récil des coups d'estoc d'un Amadis.

Ce qui h<>un intéresse davantage, c'est la compo sition, ce sonl les caractères h les mœurs. Sur le premier point, même mises à part les trop longues digressions, notre goût est loin de se satisfaire : le poème n'esl pas un : a la complète rigueur, il de vrait se terminer après Kuruksétra ; le massacre des Y;'nla\ a-, en tout cas, esl étranger à sa donnée. Mais l'Iliade est elle une V (Mi .'i eu longtemps l'illusion de le croire, jusqu'au jour où il est apparu en toute évidence qu'elle esl faite de fragments d'époques diverses, parfois maladroitement soudés. On a res titué par conjecture le poème primitif de « la < îolère d'Achille n : il est fort court. Si jamais la critique parvenait à restituer le Mahâbhârata primitif, peut être en louerait elle le parlait équilibre. Pour l'ins- tant et pour longtemps, c'est un plaisir qu'elle doit se refuser.

Les caractères sont nets et vigoureux, avec plus de raideur peut-être que dans Homère, mais autant de variété et d'aussi habiles contrastes. Il y a de sages conseillers, un peu verbeux, comme Phénix ; de fins politiques, comme Ulysse; un Ajax, Bhîma ; un Hector, Yudhisthira; un Pria m doublé d'un

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