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M \ HAIîll \ ItATA — l.l'.S CAM.VCTKKKS KT LES MŒURS 145

Nestor, Dhrtaràstra. Les trois aînés des Pândavas sont des figures de plein relief: constance superbe et confiance inébranlable dans le droil ;— brutalité insoucieuse des moyens que justifiera toujours la fin; claire et fougueuse vaillance qui n'exclul pas un mélancolique retour sur la vanité de l'effort (p. 71). — Les deux derniers sont beaucoup plus pâles: le vieux poète n'a su trop que faire de ce nombre cinq que lui fournissait la tradition ; il l'a maintenu, il le fallait bien, mais ses jumeaux se confondent dan- la foule de second rang.

Observons encore qu'il a eu la délicatesse de ne pas mettre la vertu tout entière d'un seul côté; tant s'en faut'. Il est sympathique aux Pândavas, -an- doute; le lion droil est pour eux. et Duryô- dhana est un tyran égaré par l'ambition. Mais son insolence même n'est point sans noblesse, sa haine parle un langage ele\ .'•. il sait bien combattreet bien mourir. Les Pândavas, d'autre part, sont loin d'être exempts de reproche, lorsqu'ils abusent de la générosité de Bhîsma en lui opposanl Çikhandin,

quand Bhima termine son duel par un eoup de

Jarnac, quand Yudhist,hira en personne paralyse le lira- «lu vieux Drôna en lui criant : « Ton fils est mort! « Et, parmi les Kauravas, c'est une figure

1. \ ce point même, qu'on a pu soutenir, sans trop forte

apparence de paradoxe, <i'"' le i me avail été d'abord

écrit à la louange dea Kauravas, puis remanié avec soin pour ta plus grande ^r l < > i r< * de leurs adversaires.

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