Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/180

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(i blanche », el la séparation, puis l'union du Noir et de la Blanche esl un thème mythique si rebattu, qu'il semble difficile « 1 < - ne pas admettre, dans le nom de l'épouse de Râma, une altération inexpli cable mais légère, d'où sérail issue postérieurement la légende deson étrange naissance.

La question se résoudrait-elle, --'il était possible d'identifier l'île de Lanka ? Dans l'hypothèse allé- gorique, Lanka, c'est Ceylan, dernier tenue de la conquête aryenne en ces temps lointains, et pour l'exégèse indigène ceci est article de fui. Dans l'hypothèse mythique, au contraire, Ceylan esl une impossibilité: L soleil ne passe pas de l'Inde en Ceylan, mais inversement; et. si l'on peut dire que le soleil noir fait ce trajet lorsqu'il retourne pendant la nuit d'occident en orient ', on doit s'em • presser d'ajouter qu'un voyage invisible ressemble assez mal à une prouesse épique. Mais aussi rien ne nous contraint-il d'accepter telle quelle l'iden- tification indigène, uniquement fondée sur une pé- tition de principe : on a cru que Lanka était Cey- lan, parce qu'on a cru que le Râmâyana était l'épopée de la conquête aryenne; rien dans l'his- toire n'indique que Ceylan se soit jamais appelée Lanka, et rien, dans le poème authentique, n'im- plique nécessairement que même Lanka soit une

1. ('cite façon d'envisager le cours de l'astre est incon stablement hindoue, et même védique.

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