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RAM VYANA LE POEME 173

agoniede Vâlin, qui toutefois ne peul mourir que s'il se laisse enlever la chaîne d'or donnée jadis par Indra (comparer le cheveu d'or de Didon et maints autres accessoires solaires). Pompeux couronne- ment de Sugrîva, qui. plongé ensuite dans \e< délices de la royauté, oublierait volontiers ses pro-

messes d'antan. Mais, au bout dequelques îs,

Laksmana vient, delà part de Râma, les lui rap peler avec menaces. Il convoque alors le ban et l'arrière ban des singes du monde entier, et expédie quatre armées de recherche vers les quatre points cardinaux. Les trois armées du nord, de l'est et de l'ouest reviennent sans avoir rien trouvé. — L'armée du sud (c'est la région où le soleil se retire durant l'hiver), commandée par Hanumat, ren contre diverses aventures el arrive enfin au bord de la mer; là. les singes, désespéranl du succès de leur mission, se résolvent à se laisser mourir de faim 1 , el le vautour Sam pâti, frère de Jatâyus, se pourléche déjà du régal de leurs cadavres. Mais voici qu'on lui conte leur triste aventure. A son tour il conte la sienne : son fils, qui le nourrit parce qu'il a perdu ses ;iili^. a vu Râvana emporter Sîtâ par delà l'océan; mais ses ailes lui reviendrontà cette heure. Elles lui reviennent en effet, et il s'en- vole. — Lessinges tiennent conseil, partagés entre

1. La casuistique hindoue, très sévère pour le suicide, l'admel sous cette forme, parce que la morl a.'\ résulte pas H" commission, mais de simple abstention.

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