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TROISIÈME PARTIE

LITTÉRATURE PROFANE

« Profane », disons-nous, en tant qu’elle ne rentre, ni directement, ni sous le bénéfice d’une pieuse fiction, dans le canon religieux ; non pas toutefois qu’elle ait rompu ses attaches avec l’orthodoxie, soit brahmanique, soit bouddhique : l’épithète doit s’entendre sous les réserves formulées au début même de ce livre. Si le terme usuel de « littérature classique » ne figure point à cette place, c’est que notre exposition, plus jalouse de séparer les genres littéraires que de s’astreindre à une sèche chronologie, nous a fait depuis longtemps largement empiéter sur l’âge du sanscrit classique, auquel appartiennent, on l’a vu, les Purânas, les Çâstras, et partir même des écrits védiques. Le classique commence aux environs du IIIe siècle avant J.-C., c’est à dire à l’époque où le sanscrit, sans cesser d’être compris, aisément des lettrés, et de la masse