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MM LES LITTÉRATURES DE L'INDE

grecque ; mais la contemplation de Hari Visnu en esl l'affranchissement actuel; et, quand viendra L'anéantissement * ï < v l'univers, il ne faut point craindre la mort, qui sera la déln rance finale. Suit l'exposé des Védas, où se lit, entreautres, l'anecdote des brahmanes qui se changèrent en perdrix [tittiri] pour picorer les miettes du Yajur Véda dégorgées par leur précepteur: d'où le nom de Taittirîya donné à eux-mêmes et à leur recension. Le reste n'est que statistique et catalogue.

Sur toutes ces légendes, ineptes pour une bonne part, on se ferait scrupule de s'être arrêté, si peu que ce fût, si elles n'étaient d'une importance capitale pour l'intelligence de l'esprit hindou. Fort anté- rieures, en effet, à la forme dont les ont revêtues les Puranas et, par conséquent, à lalittérature clas- sique, elles dominent celle-ci de toute la hauteur d'une tradition séculaire et vénérable : les auteurs y font des allusions continuelles et souvent très obs- curément voilées, comprises à demi-mot des lecteurs initiés ; et ce serait s'engager sans fil dans un laby- rinthe, que d'aborder, sans quelque familiarité avec ces lieux communs, une œuvre quelconque de la période qui va s'ouvrir devant nous.

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